La « crise de la quarantaine » existerait aussi au travail

77% des salariés considèrent que le passage à la quarantaine change leur rapport au travail, d’après un sondage publié en France. Pour les travailleurs interrogés, le changement se manifeste en donnant plus d’importance à la vie privée, vie privée qu’ils choisissent souvent de ne plus mettre entre parenthèse. La notion de bien-être au travail devient également centrale.

C’est ce que laissent entendre les résultats de ce sondage publié par les Editions Tissot et relayé par HR SQUARE.

On se laisse moins facilement envahir par un stress professionnel. Selon le sociologue Ronan Chastellier, il y aurait une nouvelle attention à soi et aux autres à cet âge, une « réévaluation » plus globale de son environnement professionnel, faite de toutes sortes de prises de conscience. On vit une période un peu déstabilisante de questionnement, de remise en question.

Pourtant, 30% des salariés estiment qu’on évite, à cette période, certaines erreurs grâce à l’expérience, à la maturité, et à un regard plus sensible. 56% des salariés estiment que, 40 ans, c’est un moment décisif pour réussir sa vie professionnelle. « Il y aurait une sorte d’éveil de soi, un tonus existentiel qui déclenche des envies, des projets ». Si 20% des salariés ont des envies de reconversion, 19% disent faire moins de compromis et 10% ont envie de changer d’entreprise. Il y a donc des velléités, une série d’impulsions fougueuses, sorte de « crise de la quarantaine » du salarié, tant celui-ci est dans l’arrachement à un système devenu trop familier et à un besoin d’aventure, note le sociologue.

Entre peur de l’échec et besoin de créativité

49% des salariés estiment que l’ennui dans son métier, signe l’échec de sa vie professionnelle. Pour 28%, on a raté sa vie professionnelle si, à 40 ans, on ne voit pas de possibilités d’évolution. On recherche une expérience intensifiée de soi-même, c’est un moment où l’on aurait davantage besoin d’exprimer sa créativité, son énergie, selon Ronan Chastellier. Le fait que les jeunes salariés maitrisent mieux les nouvelles technologies (6%) ou « être dirigé par un plus jeune » (4%) ne semblent pas un problème, et il n’y a pas cette impression d’être « dépassé » par les jeunes générations. « Même s’il y a un côté esthétique de la crise de la quarantaine quand ’faire jeune’ devient la norme. »
26% des salariés disent vouloir se former pour monter en compétence, 24% ont un besoin de rupture et veulent travailler dans une entreprise qui intègre leurs nouvelles attentes. 18% estiment qu’un bilan de compétence s’impose. Selon Ronan Chastellier, on se projette plus dans l’avenir. « Psychologiquement, c’est l’âge d’un besoin de réalisation, de changement, d’intensité (s’affirmer davantage 24% / Ne plus faire de concession 13% / Faire preuve de davantage de psychologie 15%). »

L’âge des considérations et des passions pour le salarié

Au passage de la quarantaine, il y a un souhait de sérénité. On espère ne plus avoir à surveiller son compte bancaire (40%). 26% des salariés ne veulent plus stresser pour leur avenir professionnel et 21% d’entre eux espèrent aussi se sentir définitivement à l’abri du chômage. Puis, vient le moment de mettre de la passion dans sa vie comme 20% des salariés qui fantasment d’avoir plus de temps pour s’adonner à une passion en dehors du travail. 17% souhaitent vivre leur passion à travers leur métier. On constate aussi que 15% des salariés seraient prêts à plaquer leur travail pour leur passion. Il y a un besoin d’épanouissement Cette donnée personnelle de la quarantaine pousse subjectivement et socialement les salariés vers d’autres choix, des défis lancés à eux même.

Et vous, où en êtes-vous dans votre travail ?  Créativité ou routine ? Peurs ou sérénité ? Plaisir ou stress ?

Source HR Square

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