TMS : Notre combat

Fourmillement, élancements dans les bras, les mains, les jambes : nombre de salariés se plaignent de douleurs dans les membres, directement liées à leur profession. Le gouvernement a lancé une campagne de sensibilisation sur les troubles musculo-squelettiques, maladie professionnelle n°1. 

” Un jour, alors que je tenais mon petit-fils dans mes bras, j’ai été prise d’une douleur si fulgurante que j’ai failli le lâcher. C’est là que j’ai décidé de voir un médecin ” : depuis longtemps déjà, cette ouvrière dans l’agroalimentaire, abonnée aux gestes répétitifs, souffrait de fourmillements dans les bras, d’élancements qui la réveillaient durant la nuit. ” En me racontant son histoire, la dame avait les larmes aux yeux “, se souvient l’ergonome Stéphane Denis, gérant associé chez Idénéa, dans la région grenobloise. Heureusement, l’histoire finit plutôt bien : opérée du poignet, la salariée a retrouvé son poste. Elle a également contribué à la réorganisation de son atelier, et évité ainsi à d’autres d’endurer les mêmes souffrances.  

C’est la maladie professionnelle numéro 1 ! En moins de quinze ans, les troubles musculo-squelettiques sont devenus la première cause de maladie professionnelle en France ! Industrie ou secteur tertiaire, ils peuvent toucher tous les salariés, et recouvrent une quinzaine d’affections des bras et des jambes, parfois jusqu’à l’incapacité de travail. En cause : un travail répétitif (on le savait tous, une journée devant un ordinateur n’allait pas booster notre forme). En 2006, selon la Cnam (Caisse nationale d’assurance maladie), 32 500 cas de TMS étaient indemnisés au titre de la maladie professionnelle en France : 35 % de plus qu’en 2003 et près de quinze fois plus qu’en 1992, date à laquelle les TMS ont été reconnus comme pathologies du travail ! En 2006, les TMS ont représenté 7 millions de journées de travail perdues, soit 710 millions d’euros de frais couverts par les cotisations des entreprises. Et encore, ces chiffres seraient en-dessous de la réalité à mesure que nous étudions ce cas chez Sportautravail.com. Mais quand est il d’aujourd’hui ? A t’on fait des progrès ?

Et bien non ! Les chiffres sont accablants : plus de 40 000 personnes indemnisées par an, près d’un milliard de coût pour les entreprises, 10 millions de journées de travail perdues chaque année. Largement répandus dans le monde de l’entreprise, les troubles musculo-squelettiques ne cessent d’augmenter d’année en année. C’est pourquoi, les entreprises commencent à prendre conscience qu’il faut lutter contre cette pathologie. Dans la majorité des cas, elle trouve toujours son origine dans l’activité professionnelle. Des gestes répétitifs, une mauvaise posture, un poste de travail inadapté, une intensification de la production… : ce ne sont que quelques-unes des situations qui favorisent l’apparition de cette maladie. Aussi, de plus en plus d’entreprises deviennent soucieuses de protéger leurs salariés. Alors pourquoi pas vous ?

C’est une lutte peu soutenue. Dans notre lutte contre les TMS, c’est l’organisation du travail qui joue le plus grand rôle. Mais dans ce domaine, les efforts des entreprises sont encore à revoir.  De plus, on sait que le stress favorise lui aussi l’apparition de ces troubles. Seul le bien être pourrait palier ce phénomène. Alors rendez vous sur Sportautravail.com pour enfin prendre les chose en main !

Source : CNAMTS et travail prévention santé

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